Techniques de massage
Voici les principales techniques de massage utilisées par les massothérapeutes. Chaque technique requiert un minimum de 150 heures de formation spécifique. À cela s’ajoutent les cours d’anatomie, de physiologie, pathologie, relation d’aide et sexologie ainsi que d’éthique et de déontologie.
Enraciné dans la tradition japonaise tout en frôlant l’acupression, le massage Amma vise à stabiliser l’énergie du corps ainsi qu’à apaiser l’esprit. Il est pratiqué sans huile, sur un drap recouvrant la peau ou sur les vêtements. Des mobilisations, des percussions ainsi que des pressions sont émises sur 148 points précis du corps nommés tsubos, tous positionnés le long des méridiens, des articulations et des muscles.
Le massage californien est né de la fusion de certaines manipulations spécifiques du massage Esalen® ainsi que du massage suédois. Il se veut, depuis ses débuts, un recentrement sur les émotions par l’élimination du stress et le soulagement des douleurs/tensions musculaires. Le soin, glissant de mouvements doux à prononcés, se donne à l’aide de longs et fluides mouvements des mains, rythmé d’étirements et de balancements sur tout le corps.
Comme son nom l’indique, le drainage lymphatique travaille sur le système lymphatique, moyen de transport des liquides dans l’organisme, améliorant ainsi son flux. Ce soin se décompose en deux techniques complémentaires, soit la technique Leduc et la technique Vodder. Sur la peau, les mains du massothérapeute suivent doucement le système lymphatique, effectuant des mouvements circulaires ainsi que de courtes et légères pressions.
Le massage momentum vise à relâcher le plus de tensions possibles, entre autres par des étirements et des mobilisations, permettant ainsi au client d’être plus réceptif au langage de son corps. Toute manœuvre spécifique ou préétablie est mise de côté afin d’offrir un soin créatif, intuitif et adapté à chacun. Quelques courtes pauses sont donc nécessaires au massothérapeute pour créer un massage sur mesure. Les mains, aux mouvements changeants, se déplacent lentement sur le corps, mettant de l’avant l’effleurage.
Chaque tissu, cellule et organe du corps est constitué d’un pôle positif, neutre ou négatif. La polarité travaille à balancer le tout en se basant sur l’Ayurvéda, donc des éléments qui composent l’univers (l’Air, l’Eau, l’Éther, le Feu et la Terre). Ce massage très doux est pratiqué sur les vêtements ou à même la peau. Les mains se concentrent sur les pôles du corps en effectuant diverses pressions.
La réflexologie, s’apparentant à l’acupression, comprend entre autres la réflexologie plantaire (des pieds), la réflexologie palmaire (des mains) et la réflexologie faciale/crânienne (du visage et de la tête). Ce soin repose sur des points réflexes (accessibles sur la peau) qui sont associés à un organe, à une glande précise ou à une partie du corps, aidant ainsi au rééquilibre des fonctions vitales et au soulagement des douleurs. À l’aide du bout des doigts et en particulier du pouce, le massothérapeute stimule les points réflexes par diverses techniques, allant de pressions douces à fortes, tout en exécutant des mouvements répétitifs.
Le massage shiatsu est un mélange de la médecine traditionnelle chinoise et de techniques de massage du Japon. Il se concentre, entre autres, sur les méridiens (canaux énergétiques du corps où circule le Qi, soit l’énergie vitale) de même que sur les points d’acupuncture afin d’aider l’organisme à s’autoréguler. Le soin ne requiert pas nécessairement d’huile, se pratique sur les vêtements et peut être donné sur un futon. Le massothérapeute peut user de ses mains, doigts, paumes, coudes, genoux et de ses pieds lors du massage. Des pressions douces et puissantes sur des points précis, des mobilisations et des étirements sont procurés.
Le cœur étant au centre du massage suédois, chaque geste posé a pour but d’aider à la bonne circulation du sang vers cet organe primaire. Le soin peut être donné autant en détente qu’en douleurs musculaires, raison pour laquelle il convient autant aux sportifs qu’aux moins actifs. Le massage commence en douceur, se poursuit en profondeur, puis se termine de nouveau en douceur. Il détend le système nerveux, active la circulation sanguine et sollicite la lymphe de par les cinq mouvements pratiqués par le massothérapeute, soit l’effleurage, le pétrissage, la pression, la reptation et la torsion.
Le massage thaïlandais, alliant méditation et yoga, se base sur les lignes d’énergie du corps (les Sen), ainsi que sur l’énergie qui y circule (le Prana). Le soin ne requérant pas nécessairement d’huile, il se pratique sur table ou sur un mince matelas (avec un coussin si nécessaire) et vêtu de vêtements laissant libre cours aux mouvements. Tout au long du massage, le massothérapeute se fie à la respiration du client afin d’adapter ses mouvements en douceur (étirement, friction, pression, etc.) donnés à l’aide de ses pouces, paumes, avant-bras, coudes, genoux et/ou de ses pieds. Le client effectue parfois des mouvements complètement dirigés et soutenus par le massothérapeute, s’apparentant à des postions de yoga et de méditation. De ce tout peut résulter une augmentation de l’énergie, une diminution des douleurs musculaires/articulaires, une sensation de légèreté et l’adoption d’une meilleure posture au quotidien.
Le Tragerᴹᴰ a été découvert et peaufiné par le docteur Milton Trager (1908-1997) dès ses 18 ans. La technique se veut un état méditatif, nommé Hook-up, transmis du massothérapeute au client à l’aide de la rééducation du mouvement. Adaptative, elle peut se pratiquer sur une table (allongé sur le côté ou non) ou sur une chaise. L’huile n’est pas requise, le soin pouvant être donné sur les vêtements. Le toucher du massothérapeute se veut apaisant, doux et souple. Sa vitesse varie entre balancements, étirements, élongations, vibrations, oscillations, tractions et rotations.